Le village
Isérables, village construit sur les flancs abrupts d’une petite vallée latérale, paraît comme suspendu dans la pente. La construction d’un téléphérique en 1942, investissement important pour une commune d’un millier d’habitants, a projeté définitivement Isérables dans le 20ème siècle. Les grands chantiers hydro-électriques ont apporté une diversification des revenus jusqu’alors essentiellement liés à l’agriculture. Par la suite, l’installation de petites usines (horlogerie, orfèvrerie et composants électroniques) a fait de ce village une exception parmi les communes de montagne.
Un musée revisité
Un premier musée, crée en 1966 avec une collection d’objets locaux offerts par les habitants, a fait figure de précurseur en Valais, devenant l’un des premiers musées consacrés aux traditions populaires. Trois décennies plus tard, le musée a fait peau neuve en emménageant dans un bâtiment construit à cet effet. Le concept et la réalisation ont été confiés à des professionnels qui ont signé une muséographie contemporaine.

En haut. En bas
Les différents espaces du musée abordent avec ingéniosité la grande diversité de la vie de ce village et ses transformations au cours des décennies. Le fil conducteur de l’exposition, à l’image du câble du téléphérique, est la pente. Monté sur une bande mobile qui traverse les trois étages, une série de photos illustre les déplacements et différents moyens de transport utilisés par cette communauté de montagne, que ce soit vers le haut avec l’estivage du bétail et la fenaison, ou vers le bas avec le travail des champs de seigle en-dessous du village ainsi que des vignes en plaine. Une copie d’un berceau traditionnel permet au visiteur de le poser sur sa tête comme le faisaient les paysannes, et de tenter quelque pas…